F.I.R.

 LA FEDERATION INTERNATIONALE DES RESISTANTS F.I.R.

Le congrès fondateur de la Fédération Internationale des Résistants, à Vienne, juillet 1951

Au lendemain de la Victoire du 8 mai 1945 sur le nazisme, se créent dans pratiquement tous les pays d’Europe, si l’on excepte les neutres pendant la guerre (Suède, Suisse, Irlande, Portugal), des associations de Résistants au fascisme et au nazisme et de Déportés, qui rassemblent au total sur le plan européen des centaines de milliers voire des millions de membres.

Parmi les plus nombreuses, citons l’Association soviétique (il y eut des centaines de milliers de partisans en Ukraine, en Biélorussie, dans les Pays baltes et en Russie occidentale), citons aussi l’Association Yougoslave, les Associations Grecque, Bulgare, Polonaise et, en Europe Occidentale, l’Association des Anciens Partisans Italiens, l’ANPI, l’Association française des Anciens FTP. Des Associations d’Anciens Résistants, d’anciens Déportés, d’Anciens prisonniers politiques se créèrent dans la quasitotalité des autres pays européens, avec une aspiration à une coordination internationale entre elles.

Ce qui va conduire à la tenue en février 1946 à Varsovie d’une conférence avec les représentants de 17 pays, qui donna naissance à la «Fédération Internationale des Anciens Prisonniers Politiques», la FIAPP.

LA NAISSANCE DE LA F.I.R.

La Fédération Internationale des Résistants – la F.I.R. – va succéder à la FIAPP début juillet 1951, lors d’un congrès constitutif tenu à Vienne, avec la participation d’organisations de Résistants et de Déportés de 18 pays européens, dont la France.


Le lieu du Congrès constitutif de la FIR, Vienne, où sera fixé son siège, fut choisi parce que l’Autriche présentait un caractère de neutralité dans un monde coupé en deux camps antagonistes Est-Ouest, le premier ayant à sa tête l’Union Soviétique, le second étant dirigé par les Etats-Unis, par la Guerre froide, qui a déjà divisé ou divisera en Europe occidentale certaines Associations de Résistants et de Déportés.


En 1953, des Associations se positionnant «à l’Ouest» - la principale étant une Association française qui subsiste toujours, L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et familles de disparus, l’UNADIF - créent la Fédération Libre des Déportés, Internés de la Résistance, la Fildir, très investie dans l’affrontement est-ouest et rivale de la FIR, hostile même à la F.I.R. et qui disparaitra à la fin des années soixante.


Au sein de la F.I.R., le poids numérique des Associations soviétique, polonaise, bulgare, plus généralement des pays d’Europe centrale et Orientale, va être important. D’autant plus que, organisations officielles, d’Etat, elles vont disposer de moyens financiers et techniques – accès gratuits ou à bas coût par exemple aux compagnies aériennes de leurs pays - considérables par rapport à ceux des Associations d’Europe occidentale ; ce qui fait que leur contribution multiforme a été essentielle dans le fonctionnement de la FIR.

Ce qui a permis à la F.I.R. de pouvoir disposer de Bureaux à Vienne, d’un appareil technique de secrétariat, d’éditer une revue en allemand et en Français, «Résistance Unie», d’éditer des plaquettes, des livres, d’organiser ou de participer à des séminaires ou conférences internationales, etc. Cela a donné des moyens à la FIR, mais n’a pas été sans parfois poser des problèmes – qui furent surmontés - comme ce fut le cas en 1968 lors de l’URSS et de plusieurs pays socialistes en Tchécoslovaquie. 


Le premier président de la FIR – de 1951 à 1959 - fut un Français, un proche de Jean Moulin, le colonel Frédéric-Henri MANHES, dirigeant de la FNDIRP – auquel succéderont des Italiens, Ettore Tibaldi, Arialdo Banfi, et le premier secrétaire général fut aussi un Français, André Leroy. D’autres Français membres de l’ANACR, Jean Toujas, membre du Conseil national, puis Alix Lhote, assurèrent par la suite le Secrétariat général. Lucien Volle, qui fut membre du Bureau national de l’ANACR jusqu’à sa disparition en 2012, fut - résidant au siège de la F.I.R. à Vienne - le rédacteur en chef de l’édition française de Résistance Unie. 


Au-delà de problèmes conjoncturels, pendant près  de 40 ans, la FIR a joué un rôle important dans 3  domaines : le maintien, au-delà de la division de l’Europe en deux camps, de liens entre ceux qui avaient combattu contre le fascisme, la lutte contre la renaissance du fascisme et la montée du négationnisme, le combat pour le désarmement, la sécurité en Europe et la Paix dans le monde.

De gauche à droite, Frédéric-Henri Manhès, Ettore Tibaldi et Arialdo Banfi

Ainsi, par exemple, après une première réunion tenue en juin 1970 à Belgrade entre des associations adhérentes à la FIR (telles pour la France l’ANACR et la FNDIRP) et des Associations non adhérentes, telle pour la France, l’UFAC, ou pour l’Italie, l’ANPI, une «Rencontre européenne des Anciens combattants, résistants et victimes de guerre pour la sécurité, la paix et l’Amitié» se tint à Rome en novembre 1971 et fut une étape vers la tenue en novembre 1975 à Paris, à l’UNESCO, du Symposium sur le Désarmement, convoqué par les 4 grandes organisations internationales : la FIR, la Fédération Mondiale des Anciens Combattants (FMAC), la Confédération Internationale des Anciens Prisonniers de Guerre (CIAPG), la Confédération Européenne des Anciens Combattants (CEAC), qui ensemble se prononcèrent pour l’interdiction absolue d’armes conventionnelles de terreur, contre la dissémination de l’arme nucléaire et la réduction des armements existants, et affirmèrent «vouloir œuvrer sans relâche contre les préjugés, l’intolérance et l’esprit d’agression afin que la défense de la Paix se développe dans l’esprit des hommes.» Un Comité de coordination des quatre Confédérations internationales fut mis en place.

Le rôle de la F.I.R. va être aussi reconnu sur le plan des instances internationales : le 15 septembre 1987, le Secrétaire général de l’O.N.U., Xavier Perez de Cuellar, délivre à la F.I.R. le diplôme de «Messager de la Paix».

La FIR lutta contre la renaissance du fascisme et fut à l’origine de la tenue, à partir de 1960, de plusieurs rencontres internationales «contre la renaissance du nazisme et de l’Antisémitisme», dont la «Rencontre européenne contre le néofascisme et le nazisme » qui se tint à Bruxelles en 1973 ou la manifestation de Strasbourg du 21 avril 1979 contre la prescription des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

On pourrait évoquer aussi les congrès médicaux de la FIR concernant la santé des anciens Résistants et persécutés du fascisme, dont l’un se tint à Par is en septembre 1979.

Un rôle important donc, une activité intense et des résultats notables sont à l’actif de la FIR durant près de 40 ans. Or, la situation de la FIR va brutalement changer à partir de la fin des années 80.
liberation de paris 1944

Manifestation à Strabourg le 21 avril 1979 pour la dissolution des Associations d’anciens SS

D’IMPORTANTS CHANGEMENTS…

Ces changements sont pour une part la conséquence d’une évolution inévitable, touchant toutes les Associations membres de la FIR : plus de 40 ans, près de 50 ans après la fin de la Guerre, de plus en plus nombreuses ont été les disparitions de Résistants et de Déportés qui ont affecté en particulier le fonctionnement des organisations les moins nombreuses : au Luxembourg, en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, par exemple… Numériquement, les effectifs de la FIR se sont contractés dans tous les pays de manière naturelle et irréversible.


Mais la brutalité et l’importance des changements intervenus dans l’activité de la FIR, à la charnière des années 80 et 90, ont été surtout la conséquence directe des bouleversements politiques, économiques et sociaux intervenus à cette époque en Europe centrale et orientale.


En effet, conséquence de ces bouleversements, le statut paraétatique des associations d’anciens Résistants soviétique, polonaise, bulgare, hongroise, etc., va disparaître. La première conséquence va être la fin de leur financement d’Etat, avec corollairement la fin de l’accès à bas prix à divers services d’Etat, dont les compagnies aériennes. Ce qui va entraîner immédiatement la diminution voire le tarissement des moyens – ou de l’accès à des moyens - mis par ces organisations à la disposition de la FIR, de ses activités et de son fonctionnement.


Tout aussi grave va être la disparition ou l’éclatement de plusieurs associations nationales membres de la FIR, qui partagent ainsi le sort de leurs pays : c’est en premier lieu le cas du «Comité des Résistants antifascistes de RDA» qui disparaît avec la RDA, c’est celui du Comité soviétique qui ne survit pas à la fin de l’URSS, de la Fédération tchécoslovaque des Résistants antifascistes qui se sépare en deux.


En Yougoslavie, dramatiquement, l’Association des Partisans antifascistes, l’AVNOJ, éclate en organisations serbe, croate, slovène, macédonienne, etc. qui épousent parfois – du moins en partie - les discours nationalistes chauvins qui opposent les différents peuples yougoslaves lors des conflits sanglants qui accompagnent leur accession à l’indépendance.


Dans les pays d’Europe centrale et orientale, les Anciens résistants ont, depuis 1990, souvent été assimilés par les nouveaux pouvoirs aux régimes communistes disparus, tandis que - hélas tout aussi souvent - les anciens SS hongrois, lettons, estoniens, les survivants des régimes fascistes roumain, hongrois, croate ou slovaque, ainsi que les anciens membres des légions supplétives serbe, bosniaque, lithuanienne, lettonne, estonienne, ukrainienne ou caucasienne de la Wehrmacht nazie ont été - et sont encore présentés - comme des héros de la lutte pour l’indépendance nationale de leurs pays face aux Soviétiques.


Au milieu et à la fin des années 1990, la FIR n’a pratiquement plus de moyens, ses Associations les plus nombreuses et puissantes d’Europe centrale et orientale sont en crise ou disparues, plusieurs de celles d’Europe occidentale sont entrées en léthargie notamment du fait de la diminution démographique de leurs effectifs.


La pérennité de l’existence même de la FIR est donc à la fin des années 90 posée. Car la page de la FIR historique est alors irrémédiablement tournée, pour les raisons démographiques et politiques développées.


Membre de l’ANACR, Alix Lhote devint président en 1990, mais dut démissionner pour raisons de santé de ce poste en 2000 et fut remplacé par Ilja Kremer, un Soviétique. Pendant la décennie 1990-2000, c’est Oskar Wiesflecker, le dirigeant du KZ-Verband, l’organisation autrichienne de la FIR, qui va assurer le maintien d’une existence formelle basique de la FIR, et être à l’origine des initiatives de relance de la F.I.R.


La plus significative a été - pour célébrer le 50ème anniversaire de la FIR - l’organisation à Vienne le 29 septembre 2001 d’une rencontre internationale avec la participation d’organisations nationales de 13 pays – Lucien Volle, membre du Bureau National, y représenta l’ANACR - et 3 amicales internationales de camp. Pour mémoire, au début des années 80, la FIR regroupait des associations de 24 pays et entités (Berlin-Ouest, Jersey).


Lors de son intervention, après avoir dressé le bilan de 50 ans d’existence de la FIR, Oskar Wiesflecker souligna que, par exemple en Allemagne la V.V.N-B.d.A, en France l’ANACR, en Hongrie le MEASZ, en Slovaquie la SZPB, au Danemark la FIR-Verbaende, avaient ouvert leurs rangs à des membres de générations ayant suivi celle des Résistants.


Et que donc la nécessité d’une redéfinition de la F.I.R. et de son rôle était à l’ordre du jour. En fait, se posent clairement à cette réunion du cinquantenaire trois questions : Est-il nécessaire et possible de continuer l’existence de la FIR, pour quoi faire, et avec qui ? Dès lors que le retour à ce que fut la FIR historique est impensable et que la nostalgie du passé n’est en rien productive, car 50 ans se sont passés et le monde a changé ! Le seul problème est le présent et l’avenir.


Les trois ans qui vont suivre – de fin septembre 2001 au congrès de la FIR à Berlin à la mi-novembre 2004 – vont être consacrés à la réponse à ces questions. Lors de la 27ème Assemblée générale de la F.I.R. avec 14 organisations de 10 pays, à Vienne en septembre 2003 et où Lucien Volle représenta l’ANACR avec le statut d’observateur, Oskar Wiesflecker, malade, annonça son départ du secrétariat général et l’impossibilité pour le KZ Verband autrichien, de continuer à assurer quasi-seul le secrétariat administratif de la F.I.R.


Une proposition de mettre fin à la F.I.R. et de créer à sa place une autre organisation internationale ayant été écartée, il fut décidé, sur la proposition d’Oskar Wiesflaecker et de la VVN d’Allemagne, de transférer le siège de la F.I.R. à Berlin et de confier le secrétariat général par intérim à un professeur de Dortmund, Ulrich Schneider, l’un des porte-paroles de la VVN, avec la mission de préparer la tenue d’un congrès en 2014

LE RENOUVEAU DE LA F.I.R.

Le congrès de Berlin des 13 et 14 novembre 2004, tenu avec – représentant 13 pays la participation de 26 associations – dont seulement 10 étaient adhérentes à la F.I.R. avant 1990, les autres étant nouvelles ou reconstituées sur les décombre des anciennes, notamment à l’Est de l’Europe – congrès auquel l’ANACR fut représentée, ainsi que pour la France l’ANCAC, va modifier le nom de la F.I.R., en lui ajoutant «Association Antifasciste», marquant ainsi sa volonté d’ouverture aux jeunes générations. Une évolution nécessaire mais n’allant pas sans poser des problèmes, dont le premier est le pluralisme.


En effet, plusieurs associations, souvent parmi les moins numériquement nombreuses, pour des raisons objectives liées à la démographie, ou créées plus récemment à l’ouest de l’Europe, ont fait largement appel à des jeunes, notamment étudiants et universitaires, souvent engagés politiquement et syndicalement, qui leur ont donné une sensibilité «anti-impérialiste», les impliquant dans les différents conflits contemporains d’Europe, d’Amérique latine, d’Asie, du Proche-Orient, ou «anticapitaliste », dans le domaine social ; les positionnant ainsi de facto dans un seul secteur restreint de l’Opinion publique, à la différence d’Associations plus nombreuses, telle l’ANPI italienne ou l’ANACR, ayant le souci d’un large rassemblement des antifascistes de sensibilités diverses.


Cela conduisit l’ANACR à prendre dans ce contexte à ce congrès de réorganisation de Berlin en 2004 le statut d’observateur au sein de la F.I.R., tout à la fois pour marquer sa fidélité au patrimoine historique de la F.I.R., dont elle fut co-fondatrice, et son souci de sa pérennité, sans pour autant être éventuellement impliquée dans des prises de position pouvant s’écarter par trop de ses orientations, en premier lieu de son pluralisme consubstantiel.


Ayant son siège désormais à Berlin, présidée par Michel Vanderborght, un ancien Résistant, secrétaire général du Front de l’Indépendance belge, qui décédera en septembre 2010, dont le rôle a été essentiel dans sa réorganisation, et auquel a succédé son actuel Président, Vilmos Hanti, un Hongrois, la F.I.R., ayant comme cheville ouvrière son secrétaire général, Ulrich Schneider, historien, professeur d’université, dirigeant de la VVN, a - durant ces 13 dernières années, depuis le congrès de Berlin - mené des campagnes, à la mesure de ses forces qui se sont raffermies.


Notamment contre la résurgence du fascisme partout en Europe, contre les parades d’anciens SS ou dans les Pays Baltes et en Ukraine, l’élévation de monuments à la gloire des collaborateurs des Nazis dans ces pays, alors même que ceux rappelant le combat des partisans antifascistes et des victoires locales de l’Armée rouge contre les nazis étaient détruits ; et que plusieurs partisans antifascistes étaient poursuivis et même emprisonnés.


La FI.R. a organisé ou co-organisé des conférences thématiques sur la Résistance européenne et la Seconde Guerre mondiale et ses suites, telle en septembre 2015 une Conférence Internationale d’historiens à Potsdam, à l’occasion du 70ème anniversaire de la Conférence de Potsdam. Elle a réalisé une exposition sur la Résistance dans les divers pays européens, qui a été la matrice d’un ouvrage sur ce thème «Résistance en Europe 1922-1945» publié aussi en 2015 par Jean Cardoen et Ulrich Schneider, avec une préface du héros de la Résistance grecque Manolis Glezos.


Cette activité de la F.I.R., qui rassemble aujourd’hui des associations mémorielles et d’anciens Résistants, Déportés et Prisonniers du fascisme de 27 pays, a – avec le développement des plus inquiétant dans la quasi-totalité des Pays européens des mouvements d’extrême-droite, néofascistes voire néo-nazis, qui se coordonnent entre eux – conduit l’ANACR à participer au congrès de la F.I.R. à Prague, du 18 au 20 novembre 2016, toujours avec le statut d’observateur. 

En ayant conscience que, cela n’a rien d’anormal, des différences d’appréciation peuvent exister entre l’ANACR et d’autres Associations, non sur le plan de la mémoire historique, que nous avons en commun, mais sur tel ou tel aspect de la vie internationale et là encore, le plus souvent, non sur le fond des questions mais plus sur la formulation de l’énoncé public de telle ou telle position.

La menace que représente la montée de l’extrêmedroite sur tout le continent européen, le développement de la xénophobie et du racisme, les dangers de guerre dans un monde où il n’y a pas de chevalier blanc que l’on pourrait exonérer de toute responsabilité dans le développement des tensions qui s’exacerbent, doivent inciter au renforcement des échanges et- si possible - de la coordination du combat antifasciste et mémoriel entre les organisations membres de la F.I.R., dans le souci du plus large rassemblement.

A cet égard, la Déclaration politique adoptée à l’issue du Congrès de Prague en novembre 2016 est un texte équilibré et pondéré dans ses formulations, dans lequel l’ANACR peut se reconnaître car il exprime des préoccupations qui sont les siennes, et qui conclut : «chaque chemin conduisant à l’antifascisme est bienvenu dans la F.I.R. ». 
liberation de paris 1944

De gauche à droite, Michel Vandenborght, Kofih Annan, secrétaire général de l’O.N.U., Ulrich Schneider et VilmosHanti

RENFORCER LES LIENS

C’est dans cet esprit que le congrès de l’ANACR réuni à Dax les 22-23-24 octobre 2017 examina la proposition de renforcer les liens de l’Association avec la F.I.R., en passant du statut d’observateur - qui fut encore le sien lors du congrès de Prague - à celui de «membre associé», statut désormais prévu par l’Article 6 des statuts de la F.I.R., et qui permettra d’avoir voix consultative au congrès de la F.I.R., de participer à ses réunions annuelles, voire de participer - avec ce statut de membre associé - à ses instances de direction. Tout en préservant l’autonomie de positionnement de l’ANACR par rapport à telle ou telle déclaration ou prise de position.


Le dernier congrès de la F.I.R. a eu lieu les 29 et 30 novembre 2019 à Reggio de Emilia (Italie), avec la participation de délégués venus de 15 pays européens, dont la France, l’ANACR étant représentée.


Il a permis en premier lieu de faire le constat sur le plan organisationnel du renforcement de la F.I.R., qui regroupe une quarantaine d’Associations de 27 pays européens plus Israël, où résident nombre d’anciens Résistants et déportés.


Les travaux et les résolutions finales ont permis de réaffirmer ce qu’est le rôle essentiel de la F.I.R. : le combat pour la Mémoire. Ce qui a impliqué ses prises de position contre les différentes formes de révisionnisme historique, contre les destructions de Mémoriaux, monuments et stèles rendant hommage 5 aux Résistants antifascistes et combattants contre les armées fascistes et nazies.


Le congrès s’est particulièrement indigné de la prise de position du Parlement européen du 19 septembre 2020 assimilant sous le concept globalisant de totalitarisme nazisme et communiste, niant la réalité du combat mortel historique qui les opposa.


Des débats eurent lieu lors du congrès autour de la réaffirmation du pluralisme nécessaire, qui fut très largement actée, par rapport à des positionnements politiquement plus «radicaux» mais minorisants.


A son issue, présidé par Vilmos Hanti (Hongrie), avec à ses côtés Filippo Giuffrida (Italie), Vladimir I. Romanenkov (Russie), Gregorious Touglidis (Grèce), vice-présidents, et, cheville ouvrière du fonctionnement de l’Association, le secrétaire général, Ulrich Schneider (Allemagne), le Conseil exécutif de la F.I.R. élu à Reggio de Emilia comprend 15 membres de 7 pays, dont la France1 .


Un programme d’action pour 2020 et 2021 fut élaboré, un agenda de réunions, notamment de ses instances de direction, fut établi… L’un et l’autre furent remis en cause par les conséquences de la pandémie de Covid-19 qui frappa la France, l’Europe et le monde à partir du second trimestre 2020. 

Réunion du Conseil exécutif de la F.I.R. élu lors de son 18ème congrès, tenu à Reggio de Emilia (Italie) les 29 et 30 novembre 2019.


 1 Jacques Varin, secrétaire général de l’ANACR au statut de membre associé. La Présidence d’honneur de 10 membres de 8 pays comprend Jean Fournier (France), de l’ANCAC. 

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